Journal de bord 1 (Europe et Afrique)

1480677621
Notre Beach house.
Un chic township?!?
Flamants de Walvis Bay.
1480671232
Personne n'aura l'occasion de m'offrir son aide sur cette route disons, peu passante!

25 novembre, Swakopmund

Sur la montagne de granit courent des petits rongeurs, sans queue, ce sont en fait des Daman du Cap. Voilà, le café terminé c'est le moment de se diriger vers Swakopmund. Au moment de partir on cherche nos cartes routières, il faut impérativement croiser l'information avec le GPS qui est plus qu'approximatif ici. Tant pis, il n'y a qu'un équerre ouest-sud à faire, nous les trouverons plus tard. Finalement non, après une heure de route Anne se souvient qu'elle les a mise avec les … poubelles. Les Jeb aiment mettre du piquant dans le quotidien qui peut être ennuyant! Et hop, en plein milieu du désert, pourquoi ne pas avoir notre première crevaison, il y a un début à tout. On prend notre revanche à destination, la place est superbe, vue imprenable sur la mer depuis notre chambre. Un bon resto pour dîner, sushi. Puis on récupère une bonne partie de l’après-midi sous la couette! C'est incroyable, il fait presque froid ici. L'Internet est très bon, on en profite pour se mettre un peu à jour. À la tombée de ce dernier on quitte pour aller souper, Anne veut récupérer ses médocs dans la glacière du truck et je m'aperçois, qu'encore une fois, j'ai oublié d'éteindre les phares, cette fois la batterie est complètement à plat. Les Jeb aiment mettre du piquant dans le quotidien qui peut être ennuyant (bis)! On verra ça demain, la vengeance est douce au cœur de l’indien, on se rend au restaurant vousin, bistro bon chic, bon genre et nous prenons une soupe en entrée, qui aurait cru cela possible il y a vingt-quatre heures à peine.

1480185455
Le soleil se couche, enfin la fraîcheur!

23 novembre, Spitzkoppe

On lève le camp assez rapidement car on compte plutôt déjeuner directement sur le site des peintures rupestres avant de faire la marche pour observer ces vieux dessins d'animaux datant de 2000 à 6000 ans. À la sortie du camping on doit de nouveau franchir la guérite vétérinaire, ils aspergent les pneus, mais la personne qui tient le registre aujourd’hui est moins lunatique que celle d'hier, on nous confisque de belles saucisses et des œufs qui feront l'affaire d'une famille Himba à qui je remets le tout. Sommes-nous contents? On ne sait trop, on ne croit pas que ça soit bien qu'une famille doivent demeurer là, en plein cagnard à quémander, à fortiori pour des nomades. La visite guidée des œuvres des bushmans était fort intéressante, c'est toujours agréable d'avoir un peu plus d'information pour contextualiser tout ce que nous découvrons. Là, l'arbre du berger qui par-delà l'ombre salvatrice qu'il procure, fournit également du café de racines. Ici, un petit arbuste aux baies qui donneront un petit jus, qui, si on l'oublie un peu, donnera à son tour un genre de schnaps. Puis cette famille allemande installée après la seconde guerre mondiale qui vivait grâce à cette fontaine -nous sommes à Twyfelfontein- jusqu'à la fin des années 60, la source étant tarie, elle n'est plus visitée que par des oiseaux et quelques babouins. Et ces fresques rappelant des dessins d'enfants pourtant très utiles à ces chasseurs nomades qui communiquaient ainsi beaucoup d'information sur la localisation et les espèces d'animaux d'une région. Certains révélaient l'emplacement des points d'eau, indispensables ici. Enfin, peut-être était-ce pour les plus jeunes déjà un peu l'école, bien avant Charlemagne. Et on roule dans le Damaraland, paysage désertique encore une fois. Il y a bien cette « vieille femme blanche dont on aperçoit la silhouette en raison des formes et de la couleur des pierres dans la montagne de Brandburg qui sort de nulle part dans le désert. Et un eu plus loin, après des tonnes de km de poussière apparaissent les mégalithes de Spitzkoppe, c'est tout simplement monumental. Des blocs de granit que nous découvrirons demain. Toutefois, malheureusement pas de piscine ici, même les toilettes sont sèches, tout est sec et Anne appréhende grandement cette étape sous le soleil Namibien. Fatigués en raison de la chaleur, nous prendrons une bouchée au resto du camping et nous serons au lit dès après avoir monté la tente, devançant même le soleil!


24 novembre, Spitzkoppe

Le campement n'était pas aussi bien situé que nous ne l'avions pensé, on plie bagage dès potron minet et on se magasine un nouveau terrain qui saura nous donner davantage d'ombre, pas compliqué, c'est le # 1 juste en face. Puis on se balade à travers cet immense terrain de camping où les emplacements sont disséminés ça et là autour de ces mégalithes de granit. Peu de terrain sont occupés, nous pouvons choisir les meilleurs angles pour photographier ces boules de pierre où tout un chacun est libre d'imaginer les formes, personnages ou animaux qu'il désire. Entre 12 h et 15 h on se tiendra peinards à l'abri du cagnard sous notre petite pergola. Néanmoins, dégoulinant de sueur nous irons alors prendre une douche près de la réception, seul endroit où il y a de l'eau. On pensait y souper, mais nous achèterons plutôt les steaks que nous ferons à la maison, une bande de motards ivres altérant l'ambiance de l'endroit. La nuit est belle et confortable. La photo que vous ne verrez pas; Anne et moi en gougounes et frontales, that's it, that's all, pissant sous les étoiles!

1480190803
The white lady
Mégalithes
Peiture rupestre
1480185398
Organ pipes

22 novembre Palmwag (bis)

On voit encore quelques animaux, mais ils sont parcimonieusement distribués sur le territoire qui est très vaste. Tout de même, des zèbres et d’autres ruminants dont  j'ignore le nom broutent juste derrière notre tente.

Aujourd’hui nous nous rendrons voir différents points à d’intérêt  de la région. Après cinq kilomètres il y a un poste de contrôle sanitaire animalier. On asperge de produit les roues de la voiture, on compile les données sur les visiteurs du coin pour éviter la propagation de maladies animales d'une région à l’autre.

Le responsable est un peu lunatique et fera presque deux fois notre enregistrement!

En chemin twyfelfontein, nous verrons une girafe qui semble bien solitaire. C’est d'avantage le minéral qui retiendra notre attention; les ‘’organ pipes'', ‘’burnt montain'' et une forêt pétrifiée. Anciennement, tout était gratuit c'est indiqué dans le petit guide de la française à nos côtés, mais elle et nous devrons nous rendre à l’évidence, maintenant tout se paie en Namibie et se paie même plutôt bien.

Enfin, arrêtons de chipoter la foret était très bien, aménagement des plus simple, mais tout à fait dans le ton et surtout, beaucoup de beaux morceaux, dont un tronc tout d'une pièce de plusieurs mètres. Les tuyaux d'orgues sont en fait des falaises le long d'une rivière asséchée, comme elles le sont toutes et la pierre se fissure verticalement ce qui en constitue la curiosité. ‘’burnt montain'' recèle certainement un côté géologique intéressant, mais à l’œil c'est un peu comme si on avait déverser quelques voyages de ‘’charcoal’’ sur une colline!

Toutefois le Damaraland est tout à fait spectaculaire, les paysages sont grandioses. On rentre fatigués, la chaleur encore une fois accablante. Gin et piscine toniques pour les jebs qui doivent récupérer, un beau coucher de soleil accompagnera le souper.

1480185301
Un peu de pain et de l'eau.

21 novembre, Palmwag

Remis, ou presque, de nos émotions de la veille, nous sommes parés pour une nouvelle journée; d'abord l'essence, il faut toujours faire le plein car on ne sait jamais si la prochaine station sera fonctionnelle, puis les courses et la banque, il faut toujours des sous, toujours des sous car tout se paie comptant. Nous irons aussi chez MTC pour s'assurer qu'on puisse téléphoner, ce sera plus prudent en cas de pépin avec la voiture. C'est là que nous verrons cet himba à la superbe; presque de notre âge, ce qui est beaucoup ici, il est là à magasiner son cell qui lui sera sûrement utile, on le comprend, il doit parcourir de grandes distances pour surveiller ses chèvres, mais dans cette boutique, à demi nu en costume traditionnel avec son carquois, sa machette et sa lance et cette coiffure si originale en forme de corne vers l'arrière, nous sommes bluffés. Pour la première fois nous aurons eu un échange chaleureux, je ne parle que de salutations, il ne parle pas l'anglais.

Dans cette veine, à mi-chemin vers Palmwag, nous nous arrêtons pour prendre quelques photos de huttes Himbas, en moins d'une, trois petits enfants accourent pour demander un peu d'eau, nous y ajouterons quelques pains au fromage, ils sont rayonnants, on se sent bien. C'est trop drôle, c'est le ‘’baby’’ qui porte la cruche, elle semble aussi grosse que lui.

Le paysage du Damaraland est particulier, lunaire voir martien, nonobstant un peu de végétation. Rappelons que la Namibie est en déficit hydrique depuis quelques années, on ne peut donc être certain de ce que devrait être le paysage, il y a toutes ces rivières asséchées qui doivent bien avoir de l’eau par moments.

Au camping de Palmwag, un peu comme à Epupa falls, un oasis avec des palmiers. Sur notre terrain et la majorité de ceux du camping, des excréments d’éléphants, peut-être en verrons-nous d'autres?

Après le parc d'Etosha, le koakoaland et ses Himbas, le Damaraland nous séduit par ses paysages. Piscine et apéros, steak et pommes de terre en purée comme à la maison!

Première nuit vraiment confortable, fraîche, depuis on ne sait quand?


Aller voir une tribu himba.

Y aller ou pas? Suite à la journée d'hier nous nous sommes reposé la question et finalement, nous nous abstiendrons. Toutefois, vous trouverez ici les liens de deux voyageuses qui se sont également posées la question. Les réflexions sont abouties et même si pour l'une la visite demeure un incontournable, pour l'autre,   il vaut mieux éviter. Cependant, les deux font une belle revue des tenants et aboutissants.

1480190828
Damaraland 1
Damaraland 2
Damaraland 3
1480083679
De retour à l'école avec des hereros

20 novembre, Opuwo (bis)

Au réveil, le chant des oiseaux, le chant de la rivière. Après le café, balade le long de la rivière pour voir les chutes. En chemin une Himba au cellulaire, les traditions se perdent! Une petite saucette avant de prendre la route, un couple de ti-zoiseaux jaunes construit le nid de la prochaine progéniture. On croyait s'arrêter chez les Himbas, nous ferons plutôt escale chez les hereros pour visiter une petite école. C'est dimanche mais la plus grande d'une ribambelle d'enfants ira chercher la clef de l'école pour nous faire visiter sa classe. On échange autour de la carte du monde sur nos pays respectifs. Elle a entendu parler de la neige qu'elle conçoit comme de la glace, tout ça semble un peu abstrait. À la fin de la visite Anne offre ses crayons de couleur et trois sous, mais un ado viendra les lui prendre. « La raison du plus fort est toujours la meilleure » disait Jean de Lafontaine. À la sortie du village, Anne gaspillera beaucoup d'eau, versant un torrent de larmes, la rencontre de l'autre peut affecter le jardinier en balade. Notre théorie du « Take the money and run » est mise à rude épreuve. Un peu plus loin, au milieu de nulle part, un enfant de moins de dix ans se précipite devant la voiture, on s'arrête, d'autres plus petits encore se joignent à lui et tous à l'unisson réclament de l'eau, c'est le seul mot qu'ils prononceront; « water ». On offre ce qu'on a. On voyait des puits le long de la route, mais on roule à 80 et même 100 à l'heure, s'il sont espacés de plusieurs dizaines de kilomètres, c'est sûr qu'il fait encore très soif dans certains coins. Les jeb sont ébranlés. Nous passerons notre tour pour le village Himba, on en a assez pour aujourd'hui.

- 1 - - 2 - - 3 - - 4 - - 5 - - 6 - - 7 - - 8 - - 9 - - 10 - - 11 - - 12 - - 13 -

Créé par Anne et Guillaume