7 décembre, Stellenbosch
Nous serons en temps à la gare. Sur le quai indiqué au moment de l'achat du billet, à l'heure où nous devrions quitter, pas de train, normal, Michel nous a dit qu'ils étaient régulièrement en retard, mais nous sommes seuls… On retourne s'informer, ils ont bel et bien changé le quai d'embarquement dans les dernières dix minutes, il était vraiment moins une, les portes se fermeront derrière nous. Nous prendrons la première classe, la différence monétaire avec la troisième n'est pas significative et les bancs sont orientés perpendiculairement aux rails, c'est moins dur sur le dos lors des arrêts. En plus, ils sont rembourrés, enfin, ceux qui ne sont pas éventrés! En quittant CT le paysage est vraiment soso, les zones industrielles sont intercalées de townships, c'est pas la joie disons. Après une quarantaine de km, à la campagne, dans la région du vin, c'est une tout autre histoire. On cultive la vigne depuis les hollandais, il y a plus de 300 ans, comment dire, ça façonne le paysage. Le départ aura lieu depuis l'auberge de jeunesse, c'est eux qui organise le tour. Michel est content car nous aurons le meilleur guide d'après lui, un fin connaisseur, nous découvrirons également un bon vivant, bien qu'il n'ait pas bu, chauffeur désigné oblige. Quatre jeunes hollandaises compléteront le groupe, on aurait pu tomber plus mal, d'ailleurs Anne trouvait qu'on avait l'air d'une gang de vieux « mononcs »! Première escale, bienvenue chez Simonsig, on débute en grande avec un MCC, leur champagne, c'est l’anniversaire d'une des jeunes filles, elle aura le privilège de sabrer… avec un sabre. Après la visite des lieux de production et des caves, notre guide William nous expliquera le b a Ba de la dégustation; la robe et le nez, l'acidité, ou le fruité des blancs, puis les tannins des rouges, etc. Nous rapporterons dans notre besace deux MCC rosés! Dans la camionnette, l'ambiance est déjà festive, en route pour la deuxième maison le paysage est très beau, on nous attend avec une dégustation de fromage de la région qui accompagnera le vin, ça tombe bien, il est midi et on a la dalle. Il y avait cette fois six associations, certaines vraiment intéressantes. On rapportera d'autres souvenirs; pâtes molles, pâtes fermes, fromage â la crème aux tomates séchées… 14 heures, il est temps de prendre quelque chose de plus soutenant, nous irons mangé sur un promontoire où se trouve un resto et surtout, une incroyable sculpture, gigantesque et magnifique, une référence à cette tour de Babel qu'est l'Afrique du Sud avec ses onze langues officielles. C'est à la 4e station, chez Dieudonné, pas de lien avec l'humoriste antisémite que nous aurons le plus beau panorama, c'est un crescendo, que c'est beau. Christian, le frère à Anne nous avait dit que se trouvait en Afrique du Sud les plus beaux vignobles du monde et force est de constater que c'est vrai. Je ne parle pas ici de la qualité du vin, mais du paysage. Puis, juste en bas, un dernier pour la route comme on disait à l'époque, un dernier vignoble à six coups. De fil en aiguille le temps file et nous ne pourrons pas prendre le train de 18 heures, le suivant nous mène à la noirceur et de l'avis général, ce n'est pas une bonne idée, d'autant qu'il faudrait changer de train à mi-parcours, vers les townships. Voilà maintenant près de six mois que nous sommes en balade, aucun anicroche, à peine quelques petites histoires pour le journal, mais nous sommes prudents, autant continuer, nous prendrons un taxi pour rentrer. C'est pas mal cher, William appellera plutôt son ami Huber. C'est très efficace, à peine plus de trente minutes et nous sommes à la maison, on retiendra la leçon et nous nous inscrirons dès demain, ca risque fort d'être utile pour le reste du périple et tant pis pour nos principes!
8 décembre, Cape Town
C'est jeudi mais on se croirait samedi. Un petit samedi à la maison, ordinaire; grasse mat, lavage, planification du menu pour la venue de Michel et de son ami Dyson. C'est son nom pour nous, le vrai est trop difficile à prononcer, ils viennent souper dimanche. Pas demain, le vrai. On se procure les billets pour Rubben Island, la prison où était Mandela, c'est l'activité la plus prisée à CT. Tout est sold out jusqu'à mardi après-midi, c'est bon mais de justesse, on quitte mercredi! Puis on va imprimer les visas pour l'Inde et des billets d'avion, je ne sais plus lesquels, c'est Anne qui gère, moi je suis, je digère. Chou blanc, rien sur la clef USB, puisque c'est comme ça, nous reviendrons demain dit-on dans la chanson.
9 décembre, CT
Aujourd'hui c'est gris, même qu'il pleut. On avait regardé la météo et c'est bon, on fera « Table Mountain » demain. Les vagues sont superbes depuis l'appartement, c'est trop impressionnant, il faut que j'aille y voir de plus près, je ne suis pas le seul à avoir été attiré, plusieurs sont venus retrouver la mer ce matin. Ça splash pas mas mal fort sur le muret bétonné, l'eau et les algues volent au dessus de la jetée, je prends évidemment un million de clichés. De retour à la maison nous publierons l'épilogue de la Namibie et le prologue sud africain sur Facebook. Puis on se rend au café internet pour l'impression de nos documents de voyage ainsi que les billets de Rubben Island. On pousse un peu plus loin, chez Andy's pour prendre des Sushis que nous rapportons à la maison. Il y en a trop, mais les bulles de chez Simonsig ferons passer le tout! Sur le chemin du retour, les vagues sont encore plus grosses, mais le ciel est dégagé et la lumière de toute beauté.