1er février, Puerto Princesa
Au revoir El Nido. Déjà février, le voyage verse dans l'autre versant, ça va vite, c'est renversant. Nous aurons tout de même l'impression d'avoir voyagé. Nous évoluons assez lentement (slow travel) pour prendre le pouls des endroits visités, nous logeons régulièrement dans des endroits plutôt bas de gamme et utilisons les transports locaux, ça nous donne une bonne idée, après, la rencontre avec l'autre, ça demeure toujours le défi. Au terminal, des « Jeepney » sont pleins à ras bords, près pour le départ, matériaux divers et philippins y sont entassés comme des sardines, le toit du véhicule fait penser aux autobus londoniens, mais il n'y a pas de bancs, les gens s’agrippent comme ils peuvent. L'image d'un train indien serait plus appropriée. À 9 heures notre « share van » s'ébranle, nous devrions être à Puerto Princesa en milieu d'après midi. La route est belle, le temps couci-couça. Nous changerons de chauffeurs à mi-chemin et malgré des styles différents; le second roulant passablement plus rapidement, néanmoins, les deux sont prudents. C’est la récolte du riz, il y en a partout le long de la route, il le font sécher sur des bâches qu'ils referment lors des averses. Tout est récolté à la main avec de petites faucilles. Ça semble être une autre époque, un autre monde, le travail avec les bœufs en fait foi. Tout les travaux sont fait manuellement, des travailleurs peinturent les lignes en bordure de route pinceaux à la main. Des enfants accompagnent des enfants sur le bas côté, non, ce sont des parents, ont-ils vingt ans? Lors d'une pause pipi, dans l'ouverture de la porte d'un commerce une gamine chasse un chien, nous ne sommes pas convaincu de leur amour des animaux; les chiens sont très maigres et font pas mal pitiés, les batailles de coqs, etc. Ce sont pourtant de bons catholiques, le notre-père est gravé sur des bornes de béton le long du chemin, une phrase tous les cent mètres. J'en prends quelques unes en photos et on dirait que mon Kodak commence à faire des siennes, j'espère qu'il va résister, peut-être un nettoyage complet en Australie? Arrivé à Puerto Princesa nous allons faire une petite visite au Mall Robinson; achat de « Trail mix » pour Banaue, on pourrait toujours trekker un peu, on complète l'impression de quelques documents de voyage qui ne sont pas bien sorti hier. Nous pensions aller voir un film au cinéma, mais c'est zéro en quatre, aucun des films ne nous intéressent. Ce sera plutôt un Tarantino à la téloche, « Les je ne sais plus trop de bâtards » avec Brad Pitt, intéressant mais pour ceux qui ne connaissent pas le style de Tarentino disons que c'est un peu violent par moments.