Journal de bord 2 (Asie et Océanie)

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Anne au pays des kangourous

15 février, Eden


En quittant Termeil nous nous arrêtons à Batemans Bay, un autre jardin botanique se trouvant sur notre route. C'est davantage du type sentier en fôret, nonobstant, les plantes sont bien identifiées. On observe plusieurs espèces d'eucalyptus, mais on y perd notre latin, je ne sais pas combien il y en a ici, mais on en dénombre plus de 900 dans le monde! Quelques wallaby se la coule douce à l'ombre des arbres sur les bords d'un étang, l'endroit est tout à fait bucolique. Puis on reprend la route, Princes Highway, le paysage est de moins en moins vert, mais la campagne toujours jolie. On en veut davantage et nous bifurquons par la 9 sur une centaine de km, une route touristique. Des moutons, des vaches et par moment le chemin se rapproche de la mer turquoise bordée de sable blond. Entre les parcs nationaux, des petites villes et des villages de villégiatures, on dirait plein de Old Orchard, ou d'Ogunquit où l’on peut séjourner à l’année! Arrivée à Eden nous nous installons dans une cabine faisant partie d'un terrain de camping. Encore une fois, tout le confort et en bonus, des kangourous qui broutent devant nous, quelques lapins et des perroquets aux couleurs psychédéliques. En soirée, nous réservons pour la suite à Apollo Bay, ce qui nous permettra d’aller voir les douze apôtres, même s'il n'en reste que huit! La « Great Ocean Road» pour y aller vaut en elle-même le déplacement. Un peu plus tard, on reçoit une offre qu’on ne peut refuser, David que nous venons à peine de quitter à Termeil nous invite pour quelques jours dans sa fameuse « Shed ».

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Entre les 47°C de Penrith et les 12°C de Termeil, un petit feu de foyer s'imposait!

14 février, Termeil

La petite grippe traîne, Anne profitera de la journée pour récupérer. Comme je dois aller faire des courses, j'en profiterai pour rapporter une gerbe de Gerbera. Je prend quelques clichés de la campagne environnante, nous sommes passé rapidement hier afin de ne pas arriver trop tard à la maison. Je pousse jusqu'au village voisin jeter un œil au phare, il y a un long escalier et à chaque pas j’aperçois un reptile qui file se terrer sous la marche, lézard ou serpent, je n'en suis pas certain ne voyant que la tête. À tout événement, je tape fort du pied pour signaler ma présence et les encourager à se planquer! Au retour je prépare le souper; grillades, pommes de terre en purée et salade. Soirée tranquille avec un petit feu de foyer, dehors on entend d’étranges sons, de quels animaux s'agit-il? On en a aucune idée.

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Une poutine à Wollongong au Montréal Schack

13 février, Termeil

Nous quittons Penrith tôt le matin. Il n'y a pas tant de route pour aller à Termeil, mais nous voulons prendre notre temps, arrêter s'il y a quelques chose d'intéressant en chemin. D'ailleurs, après une centaine de km de belle campagne nous voyons des indications pour un jardin botanique à Campbelltown. Malheureusement, nous faisons un tout droit et nous nous retrouvons sur l'autoroute, la sortie est trop loin pour rebrousser chemin, partie remise. Partie remise à Wollongong, à peine plus loin. Quel beau jardin! Pas très grand, mais on y retrouve beaucoup d'espèces et de variétés de plantes. Le jardin comporte une partie plus naturelle avec sous-bois et forêt tropicale humide et une partie plus aménagée, davantage manucurée, c'est de toute beauté. Nous discutons un instant avec les jardiniers. Les jardiniers aiment toujours discuter un instant; le temps de dire bonjour à un touriste, le temps de se relever et de soulager les lombaires avant de s'accroupir de nouveau pour extirper les adventices. Et puis nous nous rendons au « Montréal Schack » engloutir une poutine, non pas que nous ne voulions pas nous ouvrir à la cuisine Australienne, c'est juste que le clin d’œil était inévitable! La route qui était belle ce matin devient superbe; bords de mer, puis vallée verdoyantes, vignobles et fermes laitières ponctuent l'horizon. Les derniers km pour joindre Termeil sont en montagne, la route se rétrécit comme peau de chagrin, le bitume disparaît et des cratères apparaissent. Malgré toutes mes précautions le dessous de la voiture flirt de trop près avec les roches qui affleurent, les sons sont inquiétants. Après quelques vérifications, tout semble aller et nous aboutissons finalement dans cet endroit paradisiaque, perché dans la montagne avec une vue imprenable sur la vallée et la mer, au cœur d'une forêt d'eucalyptus où wallaby et opossums vont gaiement à ce qu'on nous dit. Notre pied à terre est un genre de hangar de tôle qui joue les chalets de bois rond de chez nous. C'est immense et il y a tout le confort nécessaire grâce au gaz et à l'énergie solaire, sans parler du poêle à combustion lente, les nuits pouvant être fraîches. Nous avons vu quelques kangourous aujourd’hui, malheureusement, davantage de victimes d'accidents de voitures que de vivants.

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12 février, Sydney


Changement de programme, bis. Pas de Sydney aujourd’hui, ce sera pour notre prochain passage ici dans une semaine. Fait toujours trop chaud pour marcher dans la ville et je peux le dire maintenant, puisse qu’elle a levé l’omerta sur sa santé, Anne à une petite grippe. Les longs voyages en bus et tous ces « minicrobes » qui circulent dans les avions, difficile d'y échapper. Enfin, ça va, nous allons nous reposer un peu. En après-midi ça va déjà mieux et nous irons au « centre ville » de Penrith pour quelques courses en vue de notre départ pour explorer la côte au sud de Sydney. Rien de spécial, un centre d'achat comme chez nous, mais après quelques mois d'Afrique et d'Asie, nous sommes comme des enfants dans un magasin de bonbons devant toute cette abondance. La température est plus supportable aujourd'hui, c'est tout de même 15° de moins qu'hier, il ne fait que 32°C! Cette chaleur extrême aura des conséquences; d'énormes feux de forêts juste un peu au nord.

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J'attends tranquillement ma petite vague à la plage de "Bondi", bondée!

11 février, Sydney


Changement de programme; ils annoncent encore des températures au dessus des moyennes, 47 ° à Penrith, 35° à Sydney. Nous irons à Sydney, mais nous ne prendrons pas les transports en commun pour aller découvrir la ville, nous prendrons plutôt la voiture pour aller directement à la plage de Bondi, la plus populaire. Évidemment bondée avec ces températures caniculaires, nous y trouverons tout de même une petite place! L'eau est superbe, très bonne quoi que un peu plus fraîche que ce à quoi nous sommes maintenant habitués, je dirais dans les 25 ou 26 °. Le sable est magnifique, les vagues, trop petites pour les surfeurs sont parfaites pour le body surfer que je suis. Anne récupère sur la plage, une petite nuit en raison du décalage. Dans l'après-midi je vais chercher une pizza sur Campbell Parade qui borde la plage, elle est délicieuse. Elle n'est pas donné et il semble qu’on ne donne pas grand-chose en Australie! On comprend Ophélie la fille de nos amis Johanne et François qui aurait rapidement retroussée chemin en raison du coût élevé de la vie ici. De retour à la maison on arrose le jardin de Berth, il est à l'extérieur pour le weekend.

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Nepean River, on se croirait presque à la maison!

10 février, Sydney (Penrith)

Aujourd'hui Berth nous baladera en voiture, ça s'annonce caniculaire. Il nous présentera la campagne environnante, depuis Penrith jusqu'aux Blue Mountain. Des bungalows, un peu à l'instar de ce qu'on voit chez nous, pas de toits de chaume par ici! La flore il va sans dire est différente; des eucalyptus, des palmiers et toute une palette de plantes indigènes. On se rend à la gare, pour voir où ça se trouve d'une part et pour mettre des sous sur les titres de transport d'autre part, on devrait aller visiter Sydney en train demain. Et Berth nous montre ses coins préférés pour la pêche le long de la rivière Nepean. On s'y trempe les pieds, ça fait du bien, le thermomètre indique 45° C, 113° F pour ceux de l'ancienne école. Un peu plus loin on se croirait dans les Cantons de l'Est; Richmond, puis Windsor, des banlieues un peu plus vieilles que Penrith où nous sommes. Sur le chemin du retour on fait le plein; côtelettes d’agneau et Cabernet Sauvignon Australien, The Chronicles 7th Green, élaboré par Hardys, une maison établit depuis 1853, soit dès les tout débuts de la colonie de « convicted » . On fini la journée à l’intérieur, rien ne peut rivaliser avec la climatisation aujourd’hui. On planifie la première semaine de visite, la côte au sud de Sydney, probablement jusqu'à Melbourne.

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Skippy à la brunante.

9 février, Sydney

Avant de récupérer la voiture nous nous rendons au Vodafone pour les cartes SIM, finalement, il n'y aura que le téléphone avec un peu de data, le petit jeune n'a pas réussi à faire fonctionner notre router. Belle arrivée à Sydney, le soleil est radieux et il fait un beau 35°. La voiture est tout à fait correcte, nous avions quelques appréhensions, normal, on magasine les voitures les moins chères! Non loin de l’aéroport on s'arrête le temps de quelques œufs bénédictines dans un charmant café, l’expresso est excellent. Juste à côté, une boucherie, quel étal, je salive. Puis on prend la route vers Penrith pour aller chez Berth, l'ami de Anne L'Heureux, notre amie. C’est comme chez nous, des feux de circulation, des bouchons de construction, qu'est-ce qu'on est bien à la maison! Et nous sommes accueillis comme des rois, après un souper bien arrosé, promenade digestive dans cette petite banlieue qui me rappelle mon Laval natal, si ce n'est qu'au parc nous aurons le plaisir de voir nos premiers kangourous. Et sur le chemin du retour, à la brunante, des tas de « fruit bats», ou mega-bats, soit d’énormes chauve souris friandes de fruits. Exténués, nous dormirons comme des bébés.

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Au jardin japonais du Parc Rizal

8 février, Manille

Bien reposés, nous profiterons de cette dernière journée à Manille pour visiter Rizal Park. On prend le métro aérien, pas trop compliqué, parfait pour nous. On change de quartier, on s'en doutait, nous étions dans le Manille « chic » même si comparé à chez nous c'était plutôt la dèche. Mais maintenant, c'est sans équivoque, la grosse misère en pleine face, mendiants et handicapés en tout genres jalonnent la route jusqu'à l'entrée du parc. Le soleil tape fort aujourd'hui, nous en avions perdu l'habitude en montagne. On retrouve à l'intérieur du parc un petit jardin japonais et petit jardin chinois, éclatant pour le nouvel an. Puis nous allons manger un fish and chips dans un restaurant du port, nous sommes sur un quai et la brise nous rafraîchit. Sur le chemin du retour rebelote avec les miséreux, nous sommes mûres pour une pause! Et rendu à la maison on fait nos packsacks, encore une fois. Nous avons pris un bagage en soute, ça simplifiera un peu la chose. À l'aéroport une surprise de taille nous attend; il nous faut un « eTA », Electronic travel authorization. Un genre de visa de plus en plus demandé, mais on a fait un tout droit sur celle là, nous croyant à l'abri avec l'Australie, notre amie du Commonwealth. La préposée à l'embarquement nous dit que nous avons possiblement le temps d'en faire la demande par Internet. On s'essaie et après quelques clics nous voyons que ça peut prendre jusqu'à 24 heures! On retourne voir la gente demoiselle qui quittera son poste et passera une heure trente avec nous, utilisant même son propre I phone voyant que nous ne maîtrisions pas du tout, ni le doigté avec les pouces, ni même notre Experia de Sony! Nous serons les derniers à l'embarquement et en serons quitte pour une bonne petite frousse. Assurément, nous ferons mieux nos devoirs à l'avenir. L'avion quitte Manille peu après minuit et nous arriverons à Sydney vers midi, après 8 h 30 de vol et 3 h 30 de décalage.

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Créé par Anne et Guillaume