17 mars, Hokitika
Une journée de rêve qui a failli se terminer en enfer! Lorsque nous nous sommes couchés hier soir, à notre grande surprise et encore plus grand malheur, nous nous sommes aperçus que les moustiques pouvaient entrer dans la camionnette. Enfer et damnation, nous jouxtons un étang et ils sont des millions à l'extérieur, des dizaines et des dizaines parviennent à se frayer un chemin à l'intérieur. On capote! Je suggère de reprendre la route, mais Anne ne veux pas que j'aille écraser des opossums. On tapoche et on écrabouille du mieux qu'on peut, mais la lutte semble vaine jusqu'à ce que Anne se rappelle que nous traînons un filet depuis notre départ! Nous étions sauvés et avons dormi comme des bébés. De nouveau le dilemme du commentaire dithyrambique; soit je vous gonfle de nouveau avec les merveilleux, magnifiques et sensationnels, soit je risque de minimiser la beauté du spectacle qui s'offre à nous. Enfin, je vais tenter de couper la poire en deux et demeurer le plus sobre possible. Ça ne sera pas facile car aujourd’hui c'était Fox Glacier, j'avais jamais vu ça moi un glacier. Donc, entre les montagnes aux sommets enneigés vous avez cette coulée de glace aux proportions gigantesques. Une petite marche le long de la rivière formée par l'eau de la fonte du glacier nous mène à ses pieds, d'autres cascades jaillissant des montagnes se joignent à cette rivière, laiteuse, en raison du sable en suspension imagine-t-on. Nous avons également observé le glacier depuis l'autre côté du cours d'eau en faisant une promenade dans un sous-bois où abondait mousses et fougères, une petite balade des plus agréables dans une forêt pleine de jeux d'ombres et de lumière. On pique nique sur place et après un bout de chemin on s'arrête au glacier Frantz Joseph, celui-là est perdu dans les nuages, nous nous contenterons de profiter du réseau de la petite ville pour publier quelques pages du journal de bord et lire La Presse. Tempête du nouveau siècle au Québec et refus du décret anti-immigration 2.0 de Trump font les manchettes. On poursuit; montagnes, lacs et rivières aux couleurs surréalistes, c'est encore de toute beauté. On établit le campement à Hokitika sur le bord de la plage, quelques dauphins sillonnent les vagues.