Journal de bord 2 (Asie et Océanie)

1488000614
C'est moi!

22 février, Termeil

Après la grasse matinée, David nous suggère de ne pas trop tarder pour aller à la plage, le vent du sud apportera des Jelly Fish bleus et peu importe la couleur, ce n'est jamais intéressant de se baigner avec ces petites bêtes. Les vagues sont bonnes, pas trop grosses, néanmoins, une des plus conséquentes aura raison de moi et me ramènera le boggeyboard en pleine face, pour tout dire, sur le coup et, l'expression est des plus appropriée, j'ai cru avoir le nez cassé et les lèvres fendues, je croyais même avoir perdu ma palette (couronne). Heureusement, rien de tout ça n'était vrai, c'était simplement les étoiles qui tournaient. Je suis même retourné à l'eau par la suite ne voulant pas en rester avec cette amer défaite avec la mer. Après avoir batifolé de nouveau nous sommes repartis du côté de Kiola pour revoir ces familles de kangourous, c'est vraiment le bon spot, on a vu plein de toutous de tout, tout près. Nous terminons la journée tranquille à la maison, on tape dans le journal et on plie le lavage avant de plier bagage, on rentre à Sydney demain. Anne à des nouvelles de la famille par Marjo, une pensée pour Christian et sa colonosaloperie. J'ai des nouvelles de la famille par Paul, Jean aurait eu 93 ans aujourd’hui, même si on est le 22 ici.

1488000609
Un bel eucalyptus

21 février, Termeil


Le cognac était bien bon, mais c'est toujours plus amusant la veille que le lendemain matin! Enfin, quelques Tylenol nous remettrons d'aplomb. On retourne chez David, qui semble aussi un peu éméché et après un bon expresso on quitte afin qu'il nous fasse visiter son coin de pays. On débute par quelques plages où il a ses habitudes, très belles et très discrètes à défaut d'être secrètes. Puis il nous amène à Kiola, la petite ville d'à côté où nous verrons des hordes de kangourous, Anne est ravie, c'est très agréable de voir plein de kangourous vivants après toutes ces carcasses éparses le long de la route. Puis il nous emmène dans un boisé où il nous fera découvrir un gigantesque gommier bigarré, il a probablement près de 400 ans, superbe! Après avoir fait les courses, bœuf pour le BBQ et thon pour le tartare, nous dégustons un fish and chips dans une petite gargote, le « Fish shop ». Il est près de 14 heures lorsque nous revenons à la maison et je retourne aussitôt à Ulladula pour la balance de l'épicerie, Anne récupérera un peu, elle s’activera plus tard avec le tartare. Petit trip de cuisine avec un écrasé de betterave, des champignons farcis, des patates à l'ail et un moelleux au chocolat pour compléter le repas. Nous serons prêts juste à temps, David se pointe avec un Sancerre à la main, sensas! Une autre belle soirée, ça coule de source, on se la coule douce.

1488000605
"Yellow fields"

20 février, Termeil

On retourne dans la « shed » chez David à Termeil, on laisse Lavington vers 10 h avec quelques 500 km de campagne devant nous. D'abord près de trois heures sur la M 31, « Yellow fields » and more « Yellow fields », Eberhard Weber était probablement passé par ici avant de faire son album. Australia is a large country indeed. Pour nous distraire, des kangourous écrasés le long de la route, too sad. Puis nous prenons des chemins de traverses pour atteindre la B 52. Qu'est-ce que la campagne est jolie; des vignobles, des fermes d'élevage de chevaux de course et de bœufs de toutes sortes, Black Angus, Herford de toutes les couleurs et j'en passe. On s'arrête dans un petit patelin pour acheter un peu de vin et prendre une bouchée, dommage, le petit resto n'a que des sandwichs à nous proposer, nous en avons déjà, nous voulions évidemment des steaks, on se reprendra ce soir. Puis on s'arrête aussi dans un vignoble, chez Lark Hill, ils font ce rouge pétillant dont on a entendu parler, mais c'est trop cher pour nous, nous nous contenterons de leur Shiraz biodynamique. Un peu plus loin, nouvelle pause, chez le boucher cette fois, il y aura du rump steak pour souper. On se rapproche de la côte, la route plus montagneuse est encore plus belle. Nous arrivons à la Shed vers 18 h et après le repas on se dirige chez David pour le remercier de nous avoir si gentiment invité. Nous rentrerons vers minuit, après quelques bouteilles de vin italien et d’excellents cognacs et un vieil armagnac, David sait recevoir! Bon, on a compris, nous ne venons pas du même monde; de par son historique familial il s'est retrouvé maître joaillier à 14 ans, puis à fait de l’import-export toute sa vie, ce qui l'a amené dans d'innombrables pays, on a donc pu échanger, sur le voyage évidemment, mais aussi le travail, la famille et la vie tout simplement. Il a beau avoir des propriétés de tous les côtés, que ce soit Melbourne d'où il vient, ou Sydney là où ses enfants sont établis, il demeure simple, accessible et d'agréable compagnie. Une belle rencontre. On le revoit d’ailleurs dès demain, on le reçoit chez lui à la Shed et c'est lui qui nous mènera chez le boucher et le poissonnier.

1487846064
Le surf à Lorne

19 février, Lavington

« Great Ocean Road » dernière partie; vagues, surfeurs, superbe cote, WOW! On (je) prend un café à Lorne pour observer les surfeurs. Un petit écart du côté du golf d'Englessea pour aller voir des kangourous, il parait qu'ils apprécient les efforts des jardiniers pour y maintenir de belles pelouses! Nous n'en verrons qu'un qui ira rapidement se cacher dans un développement adjacent. À Torquay nous prendrons l'autoroute, un genre de 20, jusqu'à Lavington à mi-chemin entre Melbourne et Termeil. Après 600 kilomètres la pause est bienvenue, d'autant qu'on remet ça demain! Devant notre petite cabine, deux lapins broutent.

1487846050
Quelques-uns des douze apôtres

18 février, Apollo Bay, the twelve apostles

Aujourd'hui nous irons voir les douze apôtres; des gros cailloux de calcaire dans la mer, des tas de « Rocher Percé », genre. Nous poursuivons sur la « Great Ocean Road », mais nous ne sommes plus directement accolés à la mer, plutôt dans une jolie forêt d'eucalyptus, ça se voit et ça se sent littéralement. La température est fraîche, autour de 10°C et la pluie qui est tombée s'évapore au dessus de la route sous l'action des rayons du soleil qui filtrent à travers les branches. Après quelques vallons et beaucoup de moutons nous retrouvons la mer, turquoise et blanche de l'écume des gigantesques vagues qui se fracassent sur la falaise, la sculptant de toute part, et c'est encore une fois… de toute beauté. Quatre apôtres manquent à l'appel, ils sont tombés au combat sous l’incessant va et vient de la mer, qu'importe, l'ensemble du paysage est tout bonnement fascinant. Nous nous rendrons jusqu’à Port Campbell pour un fish and chips. Nous n'irons pas plus loin car nous avons l'intention de voir quelques koalas à Kennett River près d'Apollo Bay. Nous n'aurons pas à attendre jusque là, sur le chemin du retour un attroupement de voitures nous indique qu'il y a quelque chose à voir en bordure de route. Il est là le petit marsupial, c'est pas génial, il vient de se faire frapper et il est apeuré, mais heureusement, pas grièvement blessé. Une « native » a la situation sous contrôle et après s'être assurée qu'il allait bien, elle le met au pied d'un eucalyptus et il se remet aussitôt à manger, ça va ! Nous irons tout de même à Kennett River, en verrons trois autres, tous bien portant, tous se goinfrent au sommet des arbres. En bonus, près du café koala, plusieurs espèces de perroquets sont au rendez-vous se régalant des graines que les touristes leurs offrent. Point n'est besoin pour les jeb de leur en donner, ils viendront néanmoins se poser sur mon bras et sur la tête à Anne. Pour couronner le tout nous verrons quelques dauphins sauter dans la mer et pourquoi pas, un arc-en-ciel surplombe de superbes vagues qui font le bonheur des surfeurs, vive l’Australie!

1488000628
1487846036
Une maison avec vue sur mer au bord de la "Great Ocean Road"

17 février, Apollo Bay

La journée débutera au jardin botanique de Melbourne. Un vaste et mature jardin à l'anglaise avec de beaux grands arbres. Nous nous sommes régalés. On reprend la route en direction de Torquay où débute la « Great Ocean Road » qui porte admirablement bien son nom. On s’arrête le temps d'une bouchée sur la plage de Torquay, une belle baie avec de belles vagues et pleins de surfeurs. À cet endroit romanesque nous assisterons à un mariage en direct. Et c'est parti, une route sinueuse, tantôt en haut des crêtes rocheuses, tantôt dans le creux des baies, tel les surfeurs nous zigzaguons de haut en bas et de bas en haut sur les belles collines. Un moment dans la lumière du soleil et l'instant d'après sous de lourds nuages qui apportent un effet dramatique à la scène, l'arrière scène elle, est encore plus noire en raison de buissons incendiés. On fait le plein à Lorne, petite ville cossue où on prendra un café au retour afin d'observer les surfeurs car les vagues sont particulièrement intéressantes, assez grosses, mais surtout très bien définies et elles roulent un long moment. Arrivée à Apollo Bay on s'installe, nous aurons deux petites journées pour profiter de cet endroit, magnifique encore une fois.

1487846021

16 février, Melbourne

Au petit matin la famille de kangourous est toujours là et on ne se lasse toujours pas. Nous partirons assez tôt vers Melbourne, plus précisément à Lang Lang chez Margaret, un autre Airbnb. Auparavant, j'appelle mon assurance pour leur dire que mon ami Enio ne conduira plus mon auto, l'ajustement permettra l'achat d'un peu de vin australien. En terminant, le petit gars me confirme qu’il y a pas mal de neige à Montréal, on aurait dit qu'il était tanné de pelleter! 500 km nous séparent de Lang Lang, la grande majorité en eucalyptus, des tas et des tas d'eucalyptus, de fait nous les sentons tout en roulant. On pique nique sur la plage à Estern Beach, la même rengaine sur l’eau et le sable qui sont magnifiques. Des pêcheurs tentent leur chance, on a l'impression qu’il s’agit d’un prétexte et qu'ils ne veulent que profiter de la beauté de l'endroit. De retour au parking, au dessus des pins, une dizaine de perroquets s'exécutent, à défaut d'être gracieux leur vol est très rapide, ce qui rend impossible leur capture sur pellicule. Lorsqu'on quitte, on s’élève un peu et en haut de la colline le panorama est spectaculaire. En après-midi on retrouve des plaines pleines de moutons et de bœufs. Quelques lamas ça et là, puis ce seront des vaches laitières qui complèteront le paysage jusque chez Margaret. Une gentille dame qui utilise les revenus du gîte pour venir en aide à de jeunes enfants de Birmanie via une organisation qu'elle a mis sur pied voilà un quart de siècle, nous n'avons pas osé demander son âge, elle doit avoir près de quatre-vingts ans. Bon, c'est un truc religieux et il y avait bien cette maxime sur un mur que j'aimerais qu'elle inverse : « Preach, Teach and Feed », mais c'est elle qui fait, alors je me tiens coi quoi! On écoute les nouvelles ensemble, de gros incendies du côté de Christchurch en Nouvelle-Zélande, nous y serons le mois prochain.

- 1 - - 2 - - 3 - - 4 - - 5 - - 6 - - 7 - - 8 - - 9 - - 10 - - 11 - - 12 - - 13 -

Créé par Anne et Guillaume