Journal de bord 3 (Asie et Europe)

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Keramikos

7 mai, Athènes

Pour le petit déjeuner, nous descendons la rue Markou Potsari afin de nous rendre à la place publique là où se trouvent les cafés-terrasses. Un petit groupe de « madames » grecques est attablé à côté de nous. L'une d’elle échappe quelque chose sous la grille de protection d'un carré d'arbre et voyant sa difficulté à récupérer l'objet je décide d'aller l'aider. Farfouillant à travers les feuilles mortes à l'aide de petites cuillères, je découvre qu'il ne s'agit point d'une bague ou d'un autre objet précieux, mais d'un simple euro! Qu'à cela ne tienne je m'acharnerai à le récupérer. Ma persévérance aura conquis l'assemblée, les gentes dames poussent des ho et des ha d'émerveillement, la propriétaire de la pièce se confond en congratulations et pour me remercier elle ira chercher trois petites souris en chocolat à la pâtisserie du coin. Nous prenons le métro pour nous rendre à la bibliothèque d'Aristote et aux jardins Byzantin. Scène un prise deux; heureusement que je n'ai plus grand chose dedans car je me fais refaire les poches, 40 euros. Même tôt le dimanche matin, ce métro craint, cette fois ce n'était pas de jeunes loubards, mais plutôt un couple de vieux Roms! Kâliss. Au sortir du métro il y a un peu d'action, un critérium est en cours, les petites reines filent à vive allure. De la bibliothèque d'Aristote ne demeure que quelques vestiges, ce sont les traces des fondations. Néanmoins, tout est bien réaménagé et les jardins adjacents sont très intéressant, notamment un long ruisseau qui serpente le site. Nous enchaînons avec Keramikos et son musée, un site d'envergure datant du VIIIe siècle avant le petit Jésus où l'on retrouve quantité de poteries et autres sculptures. C'est en fait un cimetière où nous déambulerons à travers les sépultures. Puis, je ne sais trop pourquoi, au moment de rentrer nous opterons pour une marche via l'Acropole plutôt que de prendre le métro! Complètement vannés nous ne sortirons plus de la maison, pas même pour souper, c'est à peine si je prendrai connaissance de l'élection de Macron entre deux parties de Scrabble en ligne.

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Le temple de Zeus.
Incroyables insertions de pierre!
Théâtre en plein air!
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Devant le Parthénon.

6 mai, Athènes

C'est le 6 mai, c'est la fête à Solanges. Anne trouve le moyen de faire de la confiture de fraises qui accompagnera quelques biscottes et nous nous ébranlerons vers l'Acropole, le Parthénon pour être plus précis. Wow! Nous sommes vraiment dedans, on y est en moins de dix minutes et en plus nous sommes déjà au sommet de la colline! Même si nous ne sommes qu'au début de la saison, il y a déjà beaucoup de monde, nous imaginons ce que ça doit être en juillet. J'aurai du travail à faire pour réaliser des clichés sans personne dessus, heureusement, le site est vaste et la foule est dispersée. Que dire, évidemment les mots manquent devant un tel spectacle. Comme toujours ici, j'imagine, il fait beau, nous jouissons de vues imprenables sur Athènes depuis les sommets de l'Acropole. Bien entendu, en ce qui me concerne le travail d’insertion de la pierre issue des travaux de restauration me subjugue. Quelle  minutie , quelle précision, de l'orfèvrerie avec des pierres de plusieurs tonnes! On aime beaucoup la Grèce, malgré le vol, lol. Nous descendons tranquillement les pentes de l'Acropole pour aboutir sur une autre terrasse, ombragée s'entend, afin d'y prendre notre première salade grecque, pas suffisamment citronnée au goût de Anne et sans oignon. Nous poursuivons notre journée à travers de petites rues où sévit un marché au puces. Assez pittoresque. Nous aboutissons à la bibliothèque d'Hadrien sur les sites archéologiques de l’Agora Romaine, quelques pans de murs résistent encore et toujours à l'envahisseur! Puis, nous traversons la vaste place Monastiraki pour nous rendre à la Stoa d'Attale, bâtiment de grande envergure typique de l’art hellénistique. On peut maintenant y observer nombre d'artéfacts en son musée, l'endroit est magnifiquement restauré. De retour à la maison Anne tombe dans les bras de Morphée sans demander son reste, je résisterai en découvrant les joutes de Scrabble en ligne et ne succomberai qu'à 3 heures du matin!

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Un jardinier qui a l'air pas mal cool!

5 mai, Athènes

Nous nous rendons donc au poste de police pour touristes, métro Panepistimiou, afin de compléter un rapport. Nous ne sommes pas les seuls, on dirait les portes tournantes et si tous ne sont pas là pour les mêmes raisons, certains sont effectivement venu cueillir des informations de nature touristiques, d'autres, comme ces allemands encore haletant ont été victimes à notre instar des pickpockets. Et à la porte d'à côté, chez Vodafone, on en profite pour se procurer notre carte SIM, voilà, nous faisons à nouveau partie du monde! Il fait beau, c'est l’heure de petit déjeuner et on ne s'arrête pas au premier café, Starbucks, mais plutôt au second, chez Cinnabon, spécialiste des brioches à la cannelle. Avant de nous mettre à visiter les sites historiques, nous décidons d’aller marcher un peu dans les jardins nationaux près du carré Syntagma et de la station de métro du même nom. En allant prendre le métro, pas moyen d'y échapper, il y a des « vieux trucs » partout, je sors donc mon appareil et entame une série de photos. La balade au cœur des jardins est agréable, marcher à l'ombre est toujours une bonne idée à Athènes. Nous décidons de poursuivre vers la maison nous réservant l'Acropole pour demain, toutefois, en rentrant, de superbes colonnes nous interpellent, Olympion, ou le temple de Zeus. On s'y arrête et on achète une passe qui nous donnera accès aux incontournables d'Athènes. C'est plutôt particulier, ces quelques vieilles colonnes parviennent à nous émouvoir. En tout cas, l’aspect esthétique de la chose est indéniable, ces œuvres sculptées découpées par un ciel immaculé sont tout à fait grandioses. On quitte par la Porte d'Hadrien et après ces émotions on se calme à l'ombre d'une terrasse, question de prendre le temps de vivre, c'est bien agréable. Puis on rentre tranquillement à l’appartement qui est drôlement bien situé. Au passage on récupère ce qu'il faut pour se faire des pâtes avec un petit rouge Grec, demain l'Acropole.

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Sans commentaire

4 mai, Athènes

Six heures du mat, heure locale, nous arrivons à Amman. Comme toujours, les mesures de sécurité sont importantes mais les gens ici ont l'air particulièrement minutieux; ça bouchonne un peu à la sortie de l’avion, ceinture, souliers et tout le bataclan, plusieurs voient leurs sacs fouillés, ce ne sera pas notre cas. On peut toutefois les comprendre, en regardant la carte du monde défiler tout à l’heure dans l’avion, nous avons bien remarqué que la Jordanie est au cœur de l’action avec des pays limitrophes tels que; la Syrie, Israël et l'Irak! Les dires du jordanien assis à côté de moi lors de ce vol de plus de 13 heures sont justes; le pays est constitué de 70% de désert, c'est tout ce qu’on voit sur 360° à l'extérieur de l’aéroport Queen Alia et le coût de la vie est élevé, il m'a parlé de ses vacances dispendieuses sur la mer Rouge et la mer Morte et les quelques broutilles hors de prix que nous avons achetées ici m'ont convaincues. L'aéroport est très joli cependant, de belles voûtes en béton. Nous posons finalement le pied à Athènes à quinze heures. Malheureusement, pas de carte SIM de disponible à l'aéroport, nous nous rendons à tâtons vers notre Airbnb, enfin, l’appart est à deux pas de l'Acropole, ça va pour la direction générale. N'empêche, nous ressentons une certaine lassitude à devoir continuellement nous repérer et à « devoir » quitter chaque fois au moment où on commence à avoir des points de repères. Que voulez-vous, c'est le voyage! Nous changeons de ligne de métro à Syntagma, de la ligne bleue nous passons à la rouge, il n'y a plus que deux stations avant la maison, mais ce sera tout de même une de trop, à Acropolis la rame est pleine en ce début d'heure de pointe et un jeune me bouscule au moment de l'ouverture des portes, avant qu'elles ne se referment, je m'aperçois qu'il a pris mon portefeuille, je force les portes et tente de courir après lui, ce sera peine perdue avec mon sac à dos! Au moins, il n'a pas le passeport et je serai simplement heureux de voir Anne à la station suivante, nous n'aurons pas à galérer pour nous retrouver. Ça me fait quand même chier, je venais juste de retirer 200 euros à l’aéroport. Heureusement, grâce à notre séjour en Asie nous sommes plus zen et ce n'est que de l'argent, tant qu'on a la santé, bis! Néanmoins, on est dû pour un réalignement des planètes, kâliss! Téléphones à Montréal pour arrêter les cartes de crédit, on me suggère le rapport de police, je vais au poste du coin, on m'en propose un plus loin, ça ira à demain. Il y a aussi des dommages collatéraux avec l'auto louée en Angleterre où on exige la bonne carte de crédit, le permis de conduire, etc. Ça aussi ça ira à demain. Pour l'heure noyons notre peine avec quelques baklavas! Ah oui, l'appartement est bien… mais j’ai quand même un peu les boules!

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Aéroport de Kuala Lumpur

3 mai, Kuala Lumpur

Notre nouveau billet pour Athènes va comme suit : Kuala Lumpur, Bangkok, une heure sur place le temps de descendre pour certains passagers et d’embarquer pour d'autres, de faire le plein également, car il y a un autre 9 h de vol jusqu’à Amman. Escale de 6 h là-bas, puis un autre 3 h de vol vers Athènes où nous arriverons en fin de journée, plus d'une vingtaine d’heures après notre départ de Malaisie, ouf! Pour le moment on récupère de la veille et après le déjeuner, pour ne rien changer à mes habitudes, je visite la piscine sur le toit, la saucette sera brève l'eau étant trop fraîche, elle n'atteint pas les 30°C! Nous prendrons un late, late checkout et ne quitterons l'Empress Hôtel qu'à 18h pour l'aéroport. On profite de l’Internet afin d'écrire à Kiwi pour demander le remboursement des taxes sur les vols non effectués et peut être même davantage, s'ils reconnaissent que nous avons fait preuve de diligence dans toute cette histoire de visa, bref, qui vivra verra, mais je crains que ce ne soit que de gros verrats! Une fois à l'aéroport on enregistre les bagages, notre billet le permet pour une rare fois et ils peuvent même les perdre, on a plus rien! Les femmes sont « bien habillées »; hidjab, tchador et niqab, mais certains des petits « fantômes » piquent ma curiosité, la base de la robe étant parfois agrémentée de broderie ou de dentelle, et pour l’une d’entre elles, on aurait même dit du tulle, ou enfin, un genre de voile transparent s’apparentant davantage à un déshabiller, c'était pour le moins, « weird ».

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La saga iranienne s'arrête à Kuala Lumpur, nous passerons plutôt par la Jordanie!

2 mai, Athènes

Neuf heures, après avoir réglé la note du Paradise nous nous rendons au nouvel aéroport de Lombok, celui de Mataram ne fournissait plus. Ça demeure relativement modeste. Alors, une belle journée devant nous; Kuala Lumpur, Téhéran et Athènes, près de 23 heures si on compte les escales. Mais, avec les jeb rien ne se passe toujours comme prévu! Donc, à Kuala Lumpur Air Asia nous a refusé l'accès au vol sur Téhéran. Car, même si nous avions une lettre d’Iranianvisa indiquant que nous pouvions faire toute la paperasse depuis la zone de transit, le problème était que le vol ne passait pas par la zone de transit! Bref, on doit trouver un autre vol, il nous faut changer de terminal et nouveau manque de pot, le vol qui nous convenait est plein, ça ira donc à demain. On prend une chambre et on achète le nouveau billet. Nous prévenons notre hôte à Athènes que le chant des sirènes nous retardera d'une journée. Bon, nos belles économies d’Indonésie s’envolent en fumée, enfin, c'est notre seule vraie bad luck depuis le départ et notre séjour en Asie nous a rendu plus zen, ce n'est que de l'argent, tant qu'on a la santé!

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J'aime bien jouer dans l'eau!

1er mai, Kuta, Lombok

Beau et chaud, as usual. Nous louons un scooter afin de pouvoir nous rendre à un endroit où il y a du wifi pour sortir et imprimer les boarding pass, si elles existent! Puis aussi retirer quelques sous dans une ATM machine, nos trois millions ne suffiront pas pour l’escale à Kuta et pourquoi pas, nous balader dans le coin. Je me pratique un peu en attendant qu'ils trouvent un casque pour Anne et lorsque je reviens, l’Internet est également revenu au Paradise, le problème avec le câble réseau est semble-t-il résolu. Du coup, Anne a moins envie de faire le tour de trottinette, mais comme il nous faut toujours les sous, elle se rallie et nous y allons. Nous débutons par une plage pas très loin, mais très belle et avec du sable normal. Les vagues sont conséquentes et Anne ratera son entrée, heureusement, il n'y a pas trop de dommages, elle ne fera que passer son tour, moi je m’amuserai un peu dans cette machine à laver. Une fois bien propre et avec un peu de sable dans les oreilles nous reprenons la route. Même le vent est chaud et en conséquence, après un bref arrêt au guichet automatique, nous revenons tout de go piquer une tête dans notre piscine, c'est définitivement le meilleur endroit dans le coin. On profite également de l’Internet pour mettre différents dossiers à jour et nous éclaircissons le mystère de ce superbe jardin; le propriétaire, un Australien, tenait une pépinière dans le Queensland, région tropicale du nord-est de l'Australie. En fin de journée on range le packsac,  nous avons de moins en moins de matériel et c'est à se demander si nous ne rencontrons pas la norme des 7 kg pour les deux bagages par personne. À tout évènements, nous avons même des sacs de prêt à jeter si ça se corsait à l'aéroport. Alors, nous y voici, retour vers l'Europe, mais il y a bien entendu cette petite escale en Iran avant de retrouver Ulysse!

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Créé par Anne et Guillaume