30 mars, Kyôto
Pour le wifi c'était mineur, il fallait des minuscules au lieu des majuscules dans le mot de passe. Pour ce qui a trait aux futons, nous les avons pliés en deux et même si ça ne fait qu'un lit de 50 cm de large chacun, c'est assez confortable. On devrait donc pouvoir tirer notre épingle du jeu dans ce petit appart traditionnel. Nous avons une semaine devant nous à Kyôto, mais les temples se compte par centaines. Après avoir dressé une courte liste des incontournables on se lance à l'assaut du Palais Impérial, qui se visite sans réservation. Le palais date du 8e siècle même si plusieurs parties ont été reconstruites à l'originale depuis en raison d’incendies, certains pavillons sont toutefois d'époques. Les bâtiments sont d'une beauté exceptionnelle, le travail du bois est remarquable et les jardins sont superbes. Des arbres majestueux enrobent l'ensemble, ça démarre drôlement bien notre journée. Il nous faut poursuivre avec des sites sans réservation, ça risque d’ailleurs d'être notre talon d’Achille. Enfin, il y en a un autre pour cet après midi et non le moindre, nous enchaînerons avec le Kinkakuji, le temple d'or. D'abord prendre le bon bus et ensuite prendre une bouchée. À deux pas du resto un muret de pierre naturelle ceinture une maison plutôt cossue et je crois que c'est un des plus beaux que j'ai vu de ma vie et j'en ai vu! Recouvert de feuilles d'or le temple porte très bien son nom. Construit au milieu d'un lac et entouré de petites îles il nous éblouit à la faveur d'un rayon de soleil. Les jardins adjacents sont stupéfiants, tous les arbres ont l’air de bonsaïs et les tapis de mousses les mettent en valeur. Un pin parasol fait office d'œuvre d'art à l'entrée d'un pavillon secondaire. Puis Anne saura nous apporter bonne fortune grâce à un tir de précision dans un creuset devant un petit Bouddha, elle aura même susciter l'admiration des nippons qui ont laissés de côté leur réserve proverbiale pour émettre des oh et des ah d'émerveillement. Après cette merveille on se rend dans le quartier Gion qui recèle d'autres trésors. Un autre temple entre autres, Yasaka Jinju Shrine, situé dans un grand parc et des rues piétonnes bordées de maisons typiquement japonaises. Il y a beaucoup, beaucoup de monde, des commerces et des kiosques de nourriture un peu partout, une certaine effervescence règne. Les cerisiers ont un tel pouvoir ici qu'ils excitent la population ne serait-ce que par leurs boutons, les fleurs se laissant toujours désirer malgré la chaleur printanière que l'on ressent aujourd’hui. Plusieurs jeunes femmes portent le kimono, certains hommes ont aussi des vêtements traditionnels, mais nous avons aussi vu trois vraies geishas, le visage maquillé de blanc, elles s'esquivaient face à une multitude de poursuivants désireux d’immortaliser sur pellicule ces archétypes du Japon traditionnel. À la brunante, après une autre journée aussi fabuleuse qu'éreintante, nous réintégrons nos quartiers pour un repos bien mérité. Demain est un autre jour!